Descendre dans son coeur quand c’est dur – 3ième partie

(suite de la deuxième partie)

Descendre dans son coeur quand c’est dur, c’est aussi cela la quête intérieure vers plus d’amour. 

Je vous propose de témoigner de mon voyage intérieur quand j’ai été traversé par la colère.

Dans cette troisième partie, je vous raconte quand je me suis senti « séparé des autres » (et ce que j’ai fait) et quand j’ai voulu me défendre (et comment je me suis débrouillé). 

Je voulais vous parler également de comment je n’ai pas assez pris soin de ce qui vibre pour moi et pourquoi je n’ai pas utilisé mon vibra-coeur pour gagner en énergie.  Le texte est déjà long, du coup j’en ferai un autre spécifique pour parler du vibra-coeur.

Belle lecture,

Bisous démasqués,

Mahdi de Quête Intérieure

Partie 1

 Vous pouvez retrouver la première partie « L’intention de ma conscience a changé de “attentive” à “préoccupée” ici.

Partie 2

 Vous pouvez retrouver la deuxième partie « Mon corps m’a envoyé des signaux de douleurs” ici.

Partie 3

3 – Changer d’espace avant d’agir

A la fin de la première partie, je me suis retrouvé dans un espace intérieur empreint de colère. Dans la deuxième partie, j’ai voyagé à l’intérieur de cet espace, et j’ai pisté une douleur au ventre qui m’a révélé que je devais accueillir ma peur de ma propre violence. 
 

J’étais ainsi toujours en colère mais sans cette peur de transformer ma colère en violence contre un autre ou moi-même. 

Débarrassé de cette violence, j’ai utilisé l’énergie de ma colère pour me mettre en mouvement. A ce moment-là, j’imaginais que la majorité des parents étaient opposés au port du masque pour les primaires. Ca me paraissait une telle absurdité. 

J’ai donc, dimanche, écrit à une association de Parents d’Élèves du coin, qui m’a répondu de voir directement avec le parent responsable et qui semblait résignée à ne pouvoir rien faire contre ça.

Je me suis dit « Euh… Ils ne pensent donc pas comme moi… ». 

Je souhaitais discuter avec des parents directement. C’est ce que j’ai commencé à faire lundi matin. Etaient-ils en colère ? Avaient-ils accepté et étaient résignés ? Etaient-ils rassurés au contraire ? 

J’ai pu parler à un couple de parents avec qui nous avons échangé un peu. La majorité des enfants portaient des masques et il y a peu de parents devant l’école contrairement à d’habitude. 

Déçu de ne pouvoir échanger plus que ça en direct, j’ai décidé d’envoyer un mail aux parents dont j’avais l’email pour leur proposer de partager sur le sujet.

Avant d’écrire le mail, je me suis recentré en moi pour savoir à partir de quel espace j’enverrai ce mail et avec quelle intention. 

J’aurais eu plus de difficultés à faire ce recentrage intérieur si je n’avais pas accueilli au préalable mes émotions. 

C’est à ce moment-là que j’ai décidé de changer d’espace intérieur pour être dans un espace plus calme et plus connecté à mon moi profond. 

Depuis ce lieu calme, j’ai pu me voir séparé de ma « colère ». J’ai pris le temps de la rencontrer, la reconnaitre et accueillir la nécessité de sa présence. 

Nous avons commencé à échanger ensemble :

_ Partie de moi calme (depuis l’espace calme) : Je t’invite « Colère » dans mon espace, on y est en sécurité. Tu pourras t’exprimer complètement. Qu’en penses-tu  ? 

_ Colère : Merci. Je ne sais pas si je vais rester. Moi je veux que ça avance. Je veux que ça change. Ce n’est pas supportable de voir mes enfants avec le masque. Je pense que les autres parents ont torts. C’est fou ça, que personne ne dise rien !

_ J’entends que c’est difficile pour toi de voir tes enfants avec un masque à l’école. Tu te sens séparée des autres parents qui ne pensent pas comme toi ?

_ Oui, ça m’énerve.

(après avoir pris le temps d’accueillir corporellement cette colère et de la laisser être diffuse dans le corps)

_ Merci de t’être autorisée à vivre ce qui était en toi « Colère ». Maintenant, et seulement si tu es confortable, je te propose d’écouter ce que ces mouvements de colère veulent dire. Comment c’est pour toi ?

_ C’est OK pour moi. Merci de m’avoir accueillie. J’ai l’impression de mieux respirer maintenant. Je me sens moins « séparé » des autres. Je comprends qu’ils expriment d’autres couleurs, d’autres nuances.

Nous avons continué de discuter pour comprendre d’une part que nous souhaitions nous sentir reliées avec d’autres parents, d’autres humains qui vivaient la même chose. Nous souhaitions partager notre incompréhension pour découvrir comment eux la vivaient. D’autre part, essayer d’agir, de faire quelque chose malgré les obligations de confinement, qu’on n’accepte pas, comme des victimes, ce qui se passent.

C’est après ça que j’ai écrit le mail précisant mon intention de reliance et de partager nos points de vue, et pas forcément de débattre. 

En effet, pas de débat à proprement parler, car aucun des parents n’étant expert et ne voulant s’écharper avec un autre.

La semaine est passée avec plutôt des échanges directs avec des parents que par mail finalement. J’ai pu me relier à leurs histoires « Peur pour mes parents », « Peur pour ma mère », « Peur pour la santé psychologique des enfants », « Emmerdé pour eux »… C’était finalement doux de les entendre, parce qu’ils parlaient à partir d’eux, de leurs propres histoires. Même si nous n’avions pas les mêmes points de vue, je me suis senti relié à plus d’humanité. 

Pour revenir quand même sur l’échange de mails, j’ai posé un cadre de bienveillance et d’ouverture, en évitant au temps que faire se peut, de « débattre » pour tenter d’avoir raison ou de pousser les autres parents à se justifier. 

Pourtant, j’ai senti plusieurs fois que je voulais me « défendre » par rapport à certains prises de position qui étaient présentées dans certains mails. Ma lecture d’un mail en particulier à provoquer beaucoup d’agacement en moi. J’étais prêt à bondir.  

Comme je venais de créer un chemin d’accès intérieur pour aller de la colère au calme, j’ai refait le même chemin (les fameux circuits neuronaux ; o )). Je suis revenu dans l’espace calme et j’ai observé ce que ça provoquait en moi. J’ai pu, après un temps plus court cette fois, repartir du lien que je voulais créer avec cette personne. 

Concrètement, j’ai complètement reformulé chacune de mes phrases pour demander de la précision plutôt que de partir du fait que les hypothèses à la base de mes interprétations étaient justes. Au lieu de dire « Ce que tu dis me révolte », sous-entendant que ses mots étaient révoltants, j’ai plutôt demandé « quelle est ton intention quand tu dis telle phrase ? ».  

Cela m’a beaucoup questionné sur l’accueil de points de vue complètement différents et sur le manque d’espace dans notre société pour pouvoir débattre avec de la bienveillance. 

Pourquoi cela ne serait-il pas OK d’avoir plusieurs points de vue, voire de vérités ? et de choisir ensemble celle (une troisième par exemple) que nous voulons mettre en oeuvre ?

 

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1 réflexion sur “Descendre dans son coeur quand c’est dur – 3ième partie”

  1. Merci Mahdi pour ce partage d expérience. Il me fait du bien parce que je me sens en reliance avec tes parts en colère et surtout le message de fin.
    Je trouve que dans cette crise sanitaire, la différence de pensées nous divisent. J aimerais tant délivrer mon opinion sans que l on me mette une étiquette. Je suis contre le port du masque, dans certaines conditions, parce que je sens des atteintes à ma liberté, nos libertés. J ai aussi pu être, en colère, et j ai moi aussi travaillé sur moi, je suis allée en intériorité. Ce qui me permet d être plus détendue et de m exprimer, tout en étant centrée. Je reste contre, mais je suis confiante. Confiante en la vie. Confiante en ce qui va émerger. Je sais que nous nous sommes créés d un chaos, et que de ce chaos va émerger un nouveau monde. Une petite voix me dit, je suis d accord que pour un enfant c est difficile de ne pas pouvoir voir les expressions du visage. Et je ressens que les enfants vont déployer une force pour capter autrement. Un enfant dans le ventre de sa mère capte déjà beaucoup. Un enfant à la naissance ne parle pas et se fait comprendre. Peut être que c est ainsi avec la contrainte du masque, que les enfants vont déployer d autres moyens. La télépathie, la véracité dans l expression du regard. On souhaitait que le monde change, qu il bouge, je crois qu il est en transition. Et que nous devons passer par là, par des choses qui dérangent. Et je pense que comme nous avons été incapable de le faire jusqu’ici, alors il se passe des choses qui nous sont imposés. Ainsi l émergence d un nouveau monde se créer.
    Paix, amour et lumière.
    Merci Mahdi d être sur ma route. Merci de me faire sentir un espace de sécurité, c’est de cet espace que j’ose m exprimer.
    Aude

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